jeudi19 décembre 2019, Journaux, Trois-RiviÚres :Le nouvelliste,[1920]-
LepĂšre câĂ©tait Lucien le fils câĂ©tait Sacha ; Sang de __ : insulte dans le monde de Harry Potter ; De transport de caisse ou gagnant ; Ici vous trouverez les rĂ©ponses pour tout le groupe CodyCross Cirque Groupe 85 Solution et RĂ©ponse. Post navigation « CodyCross Cirque Groupe 85 Grille 2 Solution et RĂ©ponse . CodyCross Cirque Groupe 85 Grille 4 Solution et RĂ©ponse » Leave a
Filsde lâun des comĂ©diens les plus en vue de la Belle Epoque, Lucien Guitry, le petit Sacha a grandi entre prĂ©cepteurs particuliers et avant-garde. Les amis de son pĂšre sâappelle en effet Vuillard, Monet, Courteline, Toulouse-Lautrec, Lartigue sans oublier la grande Sarah Bernhardt. On comprend dĂšs lors que Sacha Guitry ait voulu
Lemodernisme venait des appareils qui déclenchaient le flash automatiquement, encore fallait-t-il utiliser une vitesse de prise de vue trÚs lente. Il fallait évidemment remplacer la lampe, en évitant de se brûler, mais c'était un gros progrÚs par rapport à la génération précédente ou on versait de la poudre de magnésium dans le flash.
Voicile solution du groupe 85 grille 3 Celui qui sâoccupe et soigne les Ă©lĂ©phants. CORNAC. Le pĂšre câĂ©tait Lucien le fils câĂ©tait Sacha. Voici le solution du groupe 85 grille 3 Le pĂšre câĂ©tait Lucien le fils câĂ©tait Sacha. GUITRY. Sang de __ : insulte dans le monde de Harry Potter
Vay Nhanh Fast Money. Sacha Guitry est lâexemple mĂȘme de l'artiste qui alliait la passion du spectacle aux talents dâĂ©criture, au jeu, Ă la mise en scĂšne, au tournage⊠Logiquement, rien ne put arrĂȘter son ascension vers le succĂšs. Biographies ThéùtreAlexandre Guitry, dit Sacha Guitry, eut une vie trĂ©pidante. NĂ© Ă Saint-PĂ©tersbourg, il avait comme parrain le Tsar Alexandre III. Ce nâest pourtant pas dans ce pays du froid quâil a grandi, mais il y est restĂ© un petit moment avec son pĂšre. Lucien Guitry lâavait en effet enlevĂ© Ă la garde de sa mĂšre pour quâil dĂ©couvre sa mĂšre patrie. En voyant son pĂšre sur scĂšne, le jeune garçon dĂ©couvre la passion du théùtre. Puis, il est contraint de revenir pour retrouver sa mĂšre et son frĂšre, et aller Ă lâĂ©cole. Les Ă©tudes ne sont pourtant pas sa tasse de thĂ©. Il est expulsĂ© de onze lycĂ©es diffĂ©rents et redouble plusieurs fois sa 6Ă©me... pour embrasser sa passion le théùtre. A 18 ans, en 1904, une nouvelle vie sâoffre Ă lui. Son pĂšre, qui dirige le théùtre de la Renaissance, lui fait faire ses premiers pas de comĂ©dien sous le pseudonyme de Lorcey dans L'Escalier de Maurice Donnay. Câest lĂ quâil fait la connaissance de la charmante Charlotte LysĂšs, jeune protĂ©gĂ©e de son pĂšre. De leur idylle va naĂźtre une brouille entre le fils et le pĂšre qui durera 13 ans. Pourtant, ils ont en commun cet amour des femmes. Sur scĂšne oĂč dans la vie, une femme doit partager leurs folies et surtout toujours rester belle et jeune. Lâamour lâinspire. Sacha Ă©crit des piĂšces pour ces femmes et souvent elles lâaccompagnent sur scĂšne. Le vĂ©ritable succĂšs dĂ©bute avec Nono, au théùtre des Mathurins. Une bonne nouvelle qui mĂ©rite bien un mariage Ă Honfleur le 14 aoĂ»t 1907. Autour dâeux gravitent les artistes de lâĂ©poque comme Henri Bernstein, Feydeau, Meilhac⊠ScĂ©nariste Simsolo NoĂ«l Dessinateur Martinello Paolo Coloriste Martinello Paolo Editeur GlĂ©nat Genre / Public / Type Historique / Ados - Adultes / BD Date de parution 23 AoĂ»t 2017 Statut histoire SĂ©rie terminĂ©e 2 tomes parus © GlĂ©nat 2017 Les avis
La solution Ă ce puzzle est constituéÚ de 6 lettres et commence par la lettre G Les solutions â
pour LE PĂRE, C'ĂTAIT LUCIEN, LE FILS, C'ĂTAIT SACHA de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle Voici Les Solutions de Mots CroisĂ©s pour "LE PĂRE, C'ĂTAIT LUCIEN, LE FILS, C'ĂTAIT SACHA" 0 0 Partagez cette question et demandez de l'aide Ă vos amis! Recommander une rĂ©ponse ? Connaissez-vous la rĂ©ponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! Similaires
11 LE VEILLEUR DE NUIT PiĂšce en trois actes, créée le 2 fĂ©vrier 1911 au théùtre Michel avec pour interprĂštes Madeleine Dolley, Harry Baur, Charlotte LysĂšs, Sacha Guitry, Rose Grane, Mme VerniĂšres, Mme Charmoy, Miss Bennett, Mr. Pradj, Mr. Cornely, Mr. Davry. Analyse Un professeur dâun certain Ăąge avait pour maĂźtresse une trĂšs jeune et jolie demoiselle. Cette derniĂšre tomba bientĂŽt amoureuse dâun garçon de son Ăąge, charmant mais impĂ©cunieux. Jalousie mise Ă part le quinquagĂ©naire les prit tout les deux en charge, et sembla trĂšs heureux; Je suis content de moi parce que je ne souffre pas de voir sâaimer les autres... ». 1 Critiques Lâauditoire de la rĂ©pĂ©tition gĂ©nĂ©rale Ă©tait trĂšs favorablement disposĂ©. M. Sacha Guitry plaĂźt infiniment Ă ce public il lui plaĂźt par ses qualitĂ©s , un peu par ses dĂ©fauts, par ce quâil y a en lui , de brillant, dâironique, de gamin, dâeffrontĂ©, par son laissez â aller, sa belle humeur, son extrĂȘme libertĂ©, son irrĂ©vĂ©rence, , son allure dâenfant gĂątĂ© Ă qui tout est permis, mĂȘme dâoutrepasser lĂ©gĂšrement les limites du bon goĂ»t..... Les personnages de Veilleur de nuit sont criants de ressemblance ». Nous les avons vus. Nous sommes sĂ»rs quâils existent... ». Adolphe Brisson Le Temps Quand on parle de ce jeune Ă©crivain, on ne manque point de dĂ©clarer quâil a de trĂšs beaux dons et que sâil consent Ă travailler, il pourra bien, un jour, faire un bon ouvrage. Il ne faut pas oublier cependant que M. Sacha Guitry a dĂ©jĂ remportĂ© les succĂšs les plus vifs et les plus flatteurs ». M. NoziĂšre LâIntransigeant Durant les trois actes de cette amusante et gaillarde piĂšce , nous avons pu constater que M. Sacha Guitry est douĂ© dâun sens du comique, tout âĂ - fait personnel et original. ... Il y a chez M. Sacha Guitry une sorte dâexubĂ©rance dâentrain et dâespiĂšglerie ». Henri de RĂ©gnier de lâAcadĂ©mie Française Journal des DĂ©bats Je ne saurais assez dire combien Le Veilleur de nuit mâa plu. Je suis reconnaissant Ă Guitry du bon moment quâil mâa offert. Des piĂšces comme celle-lĂ nous consolent de ce que les théùtres nous font quelquefois avaler de douteux et dâavariĂ©. Et il y a des pĂ©riodes oĂč nous avons besoin de compensations ! La comĂ©die nouvelle de Guitry se recommande par ses qualitĂ©s de meilleur aloi, elle a de la gaĂźtĂ©, de lâexubĂ©rance , de lâentrain, de lâĂ©motion, de lâironie ; un ton de fantaisie espiĂšgle et primesautiĂšre lâanime. Elle a la dĂ©sinvolture et lâaudacieuse assurance de la jeunesse ... On sâabandonne au charme de sa sĂ©duction, sans prendre garde tout de suite quâon est , par-ci par-lĂ , lĂ©gĂšrement mystifiĂ© ! ». Joseph Galtier Excelsior Il y a dans lâĆuvre de M. Sacha Guitry un mĂ©lange, Ă doses inĂ©gales, de gaminerie, un peu volontairement entretenue et dâexpĂ©rience prĂ©coce de la vie. Il y a du comique et mĂȘme du bouffon, avec une facilitĂ© soudaine Ă envisager les choses sous leur aspect sĂ©rieux et presque Ă©mouvant. Il y par-dessus, et câest peut-ĂȘtre au fond ce qui le caractĂ©rise, je ne dirai pas du naturel, mais de la libertĂ©. ... Il faut bien admettre que ce charme est sensible au public puisque Le Veilleur de nuit a Ă©tĂ© accueilli par un gros, par un trĂšs gros succĂšs... ». LĂ©on Blum Comoedia Ce nâest pas un tour de force qui confirme les dons exceptionnels du jeune Ă©crivain dramatique, câest lâĂ©vidence dâune force qui bouleversera notre théùtre » RĂ©gis Gignoux Paris-Jour Reprises 1986 Théùtre 13 et théùtre Montparnasse. Mise en scĂšne Jacques Nerson 2005 Théùtre des Bouffes Parisiens. Mise en scĂšne Jean-Laurent Cochet DEBUREAU PiĂšce en vers libres, quatre actes et un prologue, créée au Théùtre du Vaudeville, le 9 fĂ©vrier 1918, interprĂ©tĂ©e par Mrs Sacha Guitry, HiĂ©ronimus, Candi, Marcel de Garcin, Gilder, EbĂšne, Max Morana, FĂ©lix Galipaux, Mmes Yvonne Printemps, Rosine Morana, Alys Delonde, Marthe Rienzi, G. Paulfret, et les comĂ©diens du théùtre des Funambules Mrs Baron fils, Louvigny, Fabrel, Barral, Mmes Jeanne Fusier, Marguerite Fabre RĂ©gine FĂ©lyane, C. Ducarre. Musique dâAndrĂ© Messager; Analyse Il sâagit des amours imaginaires du cĂ©lĂšbre mime Jean-Gaspard Deburau et de Marguerite Gautier qui deviendra la Dame aux camĂ©lias Critiques Ce spectacle fut une des piĂšces les plus tendres et les plus tristes qui se puissent voir. Un vers libre, tout voisin de la prose comme lâiambe des anciens, soutient le discours, le mesure Ă son rythme et quelquefois lâĂ©lĂšve. Des inventions ingĂ©nieuses, des pensĂ©es gracieuses et mĂ©lancoliques en ornent la trame lĂ©gĂšre. Câest un ouvrage charmant ... M. Sacha Guitry nâa rien Ă©crit qui soit supĂ©rieur, dâun art Ă la fois si aisĂ© et si sĂ»r, si sensible , discret et plaisamment variĂ© ». Henry Bidou Le Journal des dĂ©bats Le public a eu bien raison de faire un accueil enthousiaste Ă cette piĂšce dont le but est de lâĂ©mouvoir et de le divertir c âest lĂ de lâexcellent théùtre qui dĂ©ploie , pour nous plaire, toutes les sĂ©duction de la scĂšne et nous ne saurions trop remercier, lâun des derniers illusionnistes qui nous restent aujourdâhui, de nous faire oublier, ne fĂ»t âce quâun instant, la gravitĂ© de certains auteurs appelĂ©s sĂ©rieux parce quâils manquent dâesprit et ennuient ». G. de Pawlowski Le Journal Voici, Ă mon avis le chef-dâĆuvre de Sacha Guitry et câest vraiment un petit chef-dâĆuvre. Cette fois, avec son esprit, Sacha Guitry ouvre son cĆur ». Raoul Aubry La LibertĂ© La nouvelle piĂšce de M. Sacha Guitry est, Ă mon sens, tout nettement admirable ... Depuis Cyrano je ne crois pas quâune piĂšce plus charmante, plus dĂ©licatement littĂ©raire, plus finement et essentiellement française ait Ă©tĂ© reprĂ©sentĂ©e . On a fait plus noble et plus profond on nâa pas fait plus joli ». Victor Snell LâHumanitĂ© 0n a fait un prodigieux succĂšs Ă Deburau . CâĂ©tait justice. La fantaisie est dâun pittoresque dĂ©licieux et dâune trĂšs rare qualitĂ© sentimentale ». Camille de Senne La Semaine de Paris Un grand et irrĂ©sistible charme se dĂ©gage de cet ouvrage profondĂ©ment senti et comme rempli dâune Ă©motion personnelle. Les belles scĂšnes se succĂšdent, pleines de finesse , de sentiment, de sympathique douceur ». LĂ©o Claretie La Rampe On allait au Chatelet voir des fééries. On ira Ă Deburau voir un homme câest encore plus mystĂ©rieux. Dans une langue poĂ©tique aussi riche que souple, en vers qui suivent tout le mouvement et la couleur de la pensĂ©e, dans les dĂ©cors les plus discrets et les plus pittoresques, au milieu dâune foule de costumes charmants, lâauteur est son interprĂšte, et si lâauteur grandit en valeur morale , en importance littĂ©raire, lâacteur ne cesse pas de lâĂ©galer ». RĂ©gis Gignoux Le Figaro Reprises 1950 Théùtre du Gymnase . Mise en scĂšne Sacha Guitry. 1980 Théùtre Edouard VII . Mise en scĂšne Jacques Rosny MON PĂRE AVAIT RAISON. PiĂšce en trois actes, créée le 8 octobre 1919, au théùtre de la Porte Saint Martin, interprĂ©tĂ©e par Mrs Sacha Guitry, Paul Duc, Lucien Guitry, Joffre , Ferval et Mmes Yvonne Printemps, Jeanne Rolly, Marie Montbazon, mise en scĂšne Sacha Guitry Analyse Ă trente ans, abandonnĂ© par Germaine, son Ă©pouse, Charles dĂ©cide de mettre en pension son fils Maurice. Vingt ans plus tard, alors que Germaine a rĂ©intĂ©grĂ© le foyer, Loulou la petite amie de Maurice reproche Ă Charles dâavoir abandonnĂ© Maurice, Charles alors regrette de nâavoir pas Ă©couter les conseils de son pĂšre et dâavoir rendu son fils malheureux. Critiques Devant une piĂšce de cette hardiesse et de cette qualitĂ© tout notre bric-Ă -brac habituel sâeffondre ... Elle vient Ă lâheure nĂ©cessaire marquer quâĂ travers les caprices et les amusements faciles , les destinĂ©es de notre théùtre poursuivent leur cours. Maintes fois, dans une Ćuvre dĂ©jĂ nombreuse, lâauteur de Mon pĂšre avait raison nous laissa entrevoir le puissant observateur et lâĂ©crivain de grande classe qui sâĂ©laboraient lentement en lui. Il vient de se rĂ©aliser pleinement dans une Ćuvre supĂ©rieure, sans effort apparent, sans renoncer aux grĂąces et aux fantaisies qui nous lâont rendu si prĂ©cieux ». M. Antoine LâInformation Ayant fait le tour de bien des bonshommes du Théùtre, chez nous et chez les autres, de trĂšs grands, je suis toujours rentrĂ© dans mon cher pays en retrouvant les Guitry comme une fortune nationale. Je professe du respect et de lâadmiration pour eux.... Chaque fois que je les revois au travail mon cĆur est Ă©mu et fier. Il me semble que certains maĂźtres anciens resplendissent en eux ils sont classiques ». M. LugnĂ©-Poe L'Ăclair Bravo, Sacha Guitry, voilĂ de la bonne comĂ©die ». François Mauriac Revue hebdomadaire Remercions-le de nous faire souvent penser, sans nous faire froncer le sourcil. Remercions le dâaimer son mĂ©tier, de le savoir, de le bien faire, dây ĂȘtre un si honnĂȘte homme ». Abel Hermant LâExcelsior Clairvoyant , Sacha Guitry sourit de mille prĂ©jugĂ©s, de lâhĂ©rĂ©ditĂ©, de la fausse science, de lâĂ©ducation, de la rhĂ©torique fĂ©minine, des convenances sociales. Rejetant les saines traditions du mĂ©tier - mais non les hautes directions de lâart âil nous offre une piĂšce libre comme le théùtre de Musset ». Lâavenir Nous nous plaignions du théùtre moderne. Nous nâaurons plus sujet de nous plaindre. Je compte la derniĂšre Ćuvre de M. Sacha Guitry comme une comĂ©die qui frise le chef-dâĆuvre ». Bernard Lecache Le Petit bleu Le succĂšs ? ConsidĂ©rable ! » LĂ©on Blum Le Matin Reprises 1959 Théùtre de la Madeleine. Mise en scĂšne AndrĂ© Roussin. 1978 Théùtre HĂ©bertot .Mise en scĂšne Jean- Laurent Cochet 1999 Théùtre des Bouffes Parisiens , Mise en scĂšne Jean-Claude Brialy, 2007 Théùtre Edouard VII,. Mise en scĂšne Bernard Murat L'AMOUR MASQUĂ ComĂ©die musicale en trois actes, créée au Théùtre Edouard VII, le 15 fĂ©vrier 1923, interprĂ©tĂ©e par Mrs Sacha Guitry, Pierre Darmant, AndrĂ© Urban, Louis Kerly, Louis Maurel, Georges Lemaire, Henry Garat, Jugain, Marin, de Size et Mmes Yvonne Printemps, Marthe Ferrare, Maris Dubas, S. Duval, S. Duplessy, R. BernĂšde, G. Cornet. Mise en scĂšne de Sacha Guitry. Musique dâAndrĂ© Messager. Analyse Elle, nâa pas de prĂ©nom. Elle sâappelle Elle tout simplement. Elle a vingt ans, Elle est ravissante et deux protecteurs, un baron et un maharaja que gentiment Elle exploite Jâai deux amants, câest merveilleux ! Et je fais croire Ă chacun dâeux Que lâautre est le Monsieur sĂ©rieux Et ma foi, ils le croient Ils le croient tous les deux Mon Dieu que câest bĂȘte un homme, un homme, un homme... Alors vous pensez Deux... » Avant de se rendre Ă un bal masquĂ©, Elle dĂ©couvre la photo dâun charmant jeune homme - en fait câest le portrait du pĂšre de celui-ci lorsquâil avait vingt ans de moins... Elle tombe amoureuse de ce joli garçon... Mais est-ce le pĂšre jeune dâalors ou le fils de maintenant qui lui plaĂźt ? Critiques Le dialogue de M. Sacha Guitry, câest Paris qui sourit. Et ceci Ă un point tel que si Paris nâexistait pas, M. Sacha Guitry, pour pouvoir Ă©crire et jouer, serait capable de crĂ©er Paris ». Fred Orthys Le Matin M. Sacha Guitry, ProtĂ©e » du Théùtre, mais qui ne se refuse Ă aucune expĂ©rience du gĂ©nie multiple que lui dĂ©partirent les dieux, a imaginĂ©, sans doute Ă peine quâil y eut pensĂ©, un bien joli sujet de comĂ©die musicale ». Jane Catulle6Mendes La Presse Le premier acte a Ă©tĂ© longuement acclamĂ© et, lâhabitude une fois prise, on a fait aux deux autres le mĂȘme accueil enthousiaste quâau premier ». AndrĂ© Rivoire Le Temps Les comĂ©dies amoureuses de M. Sacha Guitry sont incomparables. Quelque tort que lui fasse son succĂšs dans lâestime des lettrĂ©s, il est le seul dramaturge dâĂ prĂ©sent qui tienne le fil dâune tradition dĂ©licate, celle de Marivaux et dâAlfred de Musset ». Robert Manuel LâĂclair Vous devinez de quels ravissants et spirituels commentaires, AndrĂ© Messager a entourĂ© cette anecdote. Sa partition prend, dans les circonstances prĂ©sentes, une valeur trĂšs particuliĂšre. Au moment oĂč la musique lĂ©gĂšre sâindustrialise, se dĂ©pouille, se simplifie jusquâĂ la pauvretĂ© la plus humiliante, oĂč les opĂ©rettes ne sont plus que des recueils dâair de danses et de refrains populaciers pour, ainsi dire en sĂ©rie, par des procĂ©dĂ©s mĂ©caniques, câest un enchantement que dâentendre un art aussi finement aristocratique. ». Pierre Lalo Le Temps M. Sacha Guitry Ă©tait un grand auteur dramatique ; mais voilĂ que dâun coup, quoique Ă©tranger Ă la musique, il a compris, en outre ,la psychologie de cet art. Il a instinctivement saisi les lois de la composition musicale. Prodigieuse facultĂ© dâassimilation que partage Mme Yvonne Printemps. Elle a chantĂ©, mais oui, chantĂ©, avec quelque chose de mieux encore que la science avec une dĂ©licieuse finesse, avec une adorable souplesse ». Raymond Charpentier Coemedia Un tel bonheur se dĂ©gage de ce spirituel et gracieux divertissement quâon ne saurait applaudir LâAmour masquĂ© sans se sentir soi âmĂȘme un peu plus heureux ou un peu moins malheureux, selon les jours, lâhumeur et les circonstances. Allez, allez Ă LâAmour masquĂ©, messieurs, mesdames ; allez y vite ; et retournez-y et nây manquez pas. Pendant quelques heures vous trouverez la vie drĂŽle, les gens comiques, la jeunesse folle et tendre, la fantaisie possible et lâamour charmant. Tout cela grĂące Ă la magie de Sacha Guitry, auteur et acteur, grĂące Ă la beautĂ©, Ă la jeunesse, Ă lâentrain, Ă la voix incomparable dâYvonne Printemps... Alors, me direz âvous, câest un succĂšs ? Non sire, câest un triomphe ! La plupart des couplets sont bissĂ©s, acclamĂ©s, on nâen finit pas de relever le rideau et lâenthousiasme du public pour Mme Yvonne Printemps tient tout simplement de lâadoration ». Mme GĂ©rard dâHouville Le Gaulois Reprises 1970 Théùtre de Palais Royal. 2006 Grand théùtre de Tours. Mise en scĂšne Bernard Pisani 2012 Grand Théùtre de Bordeaux. Mise en scĂšne Bernard Pisani 1 Sacha Guitry Le Veilleur de Nuit Acte 3 Haut de page
Marcel Zannini, 28 juin 2017 Marcel Zannini, dit Marcel Zanini, est un musicien de jazz saxophone tĂ©nor, clarinette, chant nĂ© le 7 septembre 1923 Ă Constantinople Empire ottoman. Sommaire 1 Lien avec Marc-Ădouard Nabe 2 Citations Marcel sur Nabe Nabe sur Marcel 3 IntĂ©gration littĂ©raire 4 Notes et rĂ©fĂ©rences Lien avec Marc-Ădouard Nabe Marcel Zannini est le pĂšre de Marc-Ădouard Nabe, conçu Ă New York, oĂč Marcel et sa femme Suzanne vivaient entre 1954 et 1958. Ă cette pĂ©riode, Marcel travaille dans une boutique dâanches et rencontre de grands musiciens de jazz, dont John Coltrane, Charlie Parker et Billie Holiday. En mars 1955, Zanini prend les derniĂšres photos de Charlie Parker jouant au Birdland avec Bud Powell, Charles Mingus et Art Blakey. De retour en France en 1958 pour la naissance dâAlain Zannini, il continue sa vie de chef dâorchestre Ă Marseille puis, en montant Ă Paris, connaĂźt un succĂšs fulgurant en janvier 1970 avec Tu veux ou tu veux pas ?, avant que Brigitte Bardot nâenregistre sa propre version du titre. Zanini fera profiter au futur Nabe de sa pĂ©nĂ©tration du monde du showbiz aprĂšs son tube », ce qui permettra Ă lâĂ©crivain Ă venir dâemmagasiner tout un tas de connaissances du milieu du music-hall et de la chanson française. Zanini intĂšgrera son fils dans diffĂ©rentes Ă©missions de radio et de tĂ©lĂ©vision ainsi que des sĂ©ances photos. Zanini et les camarades de classe dâAlain, tous portant un masque de son pĂšre, sauf un... Boulogne-Billancourt, 1971 Amateur de peinture Matisse, Modigliani, LĂ©ger.., Zanini est surtout un passionnĂ© de Picasso dont il a transmis le goĂ»t trĂšs tĂŽt Ă son fils. En littĂ©rature, totalement autodidacte, Zanini sera un lecteur de Montherlant, Giraudoux, Pirandello, Wilde et Tchekhov... Mais câest surtout CĂ©line qui domine totalement sa culture ». Et câest bien sĂ»r grĂące Ă Zanini que Nabe lira lâauteur de Rigodon. Musicalement, ayant fait baigner le futur Nabe dans le jazz avant mĂȘme sa naissance, il a encouragĂ© et suivi le parcours instrumental de son fils, passĂ© du piano au trombone, du trombone Ă la batterie, et de la batterie Ă la guitare. Le pĂšre engagera le fils dans son orchestre dĂšs lâĂąge de 17 ans, ce qui permettra Ă Nabe de pratiquer la guitare, de cĂŽtoyer les musiciens et dâapprofondir sa connaissance du jazz de lâintĂ©rieur avec notamment Sam Woodyard et François Rilhac.... Pendant des dĂ©cennies, bien des aventures pas toutes racontĂ©es encore dans les livres de Marc-Ădouard Nabe ont eu lieu entre les deux personnages. Le Zanine », comme lâappelle Nabe dans son Ćuvre, a fait dâabord lâobjet de tout un chapitre du RĂ©gal, TempĂȘte sous une moumoute », et a plus largement une place particuliĂšre dans toute lâĆuvre de lâĂ©crivain les journaux intimes surtout. Zannini est transposĂ©, sans nom, en clown dans Le Bonheur 1988[1] et en aveugle dans Je suis mort 1998[2]. Il apparaĂźt, Ă lâĂąge de 92 ans, plusieurs Ă©pisodes de la sĂ©rie des Ăclats de Nabe » en 2015. Citations Marcel sur Nabe Fais gaffe... » La VĂ©ritĂ© n°3, janvier 2004 Nabe sur Marcel Lundi 29 aoĂ»t [1983]. - Deux jours aprĂšs Lester, c'est au tour de Parker dâavoir pu avoir soixante-trois ans ! Un jeune retraitĂ© qui soufflerait ses bougies Ă la mitrailleuse ! Cette commĂ©moration intime est lâoccasion pour le Zanine de ressortir ses souvenirs dâAmĂ©rique que je connais par cĆur et qui me ravissent toujours. Pour mon pĂšre, la vie est une extase. Et lâart en est le seul responsable toutes les misĂšres sont sans importance pour un artiste. L'artiste amateur ou crĂ©ateur est sauvĂ© dâavance parce quâil a la chance dâapprĂ©cier les choses de la beautĂ©. La Nature lui a donnĂ© ce sens alors quâelle le refuse Ă bien dâautres, qui nâont pas plus de raison de vivre que de mourir. LArt, pour Marcel, rend futile la pire des agonies. LâArt, cest la libertĂ© en soi, pour toujours. La plus fantastique machine d'exaltation et de bien-ĂȘtre câest le plus beau des remĂšdes. Je suis loin de cette idĂ©e, inutile de le dire. Câest une conception de musicien. » Nabeâs Dream, 1991, p. 83 Samedi 8 octobre [1983]. â 21 ». ArchibourrĂ© Ă craquer. Les gens attendent dehors pour descendre Ă©couter Grif. Je suis devenu le prince ici. Un oiseau dans la jungle. Marcel arrive. Il mâapporte des affaires propres. Je vais dans les chiottes me mettre en costume noir et nous Ă©changeons nos cravates. Je passe par cĆur en Aristide Bruant morbide. La foule sâaccroĂźt. Charlie a le tiroir-caisse qui fait des sauts pĂ©rilleux arriĂšre. Slim Gaillard est encore lĂ , nous plaisantons ensemble. Au deuxiĂšme set, mon pĂšre, mort de peur, est invitĂ© par Griffin pour une jam. Les gens hurlent de joie. Ils attaquent Just friends et trĂšs gentiment Grif laisse le Zanine dĂ©vider ses chorus mal assurĂ©s mais pleins de son. Tout cela est vidĂ©ofilmĂ©. AprĂšs le triomphe, le petit gĂ©ant insiste pour que Marcel continue. Beaucoup plus dĂ©contractĂ©, il se lance alors dans un blues en sol formidable oĂč la rythmique tourne comme une table hantĂ©e. Câest lâhystĂ©rie dans le club. LĂ papa joue vraiment trĂšs bien. Beau dĂ©coupage lesterien, bonne mise en place, bonne anche. Je crois rĂȘver. Le fils mettant le pĂšre sur un coup ! Jouer avec Griffin a certainement Ă©mu profondĂ©ment Marcel. C'est une de mes rares satisfactions depuis plus de deux mois. Slim le fĂ©licite aussi sur son mĂ©lange de Lester et de Byas. Ăa vibre pour le petit pĂšre. Baume. » Nabeâs Dream, 1991, pp. 133-134 Mardi 1er novembre [1983]. â Marcel drague au restaurant un cageot immonde comme lui seul en a le goĂ»t. Jâai honte dâarriver au Petit Journal avec une telle fille. Câest sa spĂ©cialitĂ© ! DĂšs quâil y a une belle femme, il fait le timide ; les ailes ne lui poussent que lorsquâune caisse est assez tordue pour mordre Ă ses minauderies ridicules de crooner vieillot. » Nabeâs Dream, 1991, p. 156 Samedi 7 janvier [1984]. - Bonne discussion avec mon pĂšre au sujet de Mesdames, Messieurs quâil trouve un peu trop aigri. Je suis comme le prince de ce conte qui fit pendre le peintre de son royaume parce quâil montrait dans ses tableaux une trop belle vision du monde. Ce sont les enfances trĂšs heureuses qui font les malheureux jâen suis sĂ»r... Le Zanine trĂšs en verve me parle de lâart et de sa stagnation universelle, de lâhistoire du jazz, de lâoreille faussĂ©e de la jeunesse pernicieusement humiliĂ©e par le boum-boum de la nouvelle musique populaire le rock, des thĂšmes dĂ©modĂ©s de Parker si câest pas lui qui les joue, des bienfaits artistiques des guerres, du trio du siĂšcle Parker-Picasso-CĂ©line, et de l'espĂ©rance de nouveaux messies quĂ se font attendre... Nabeâs Dream, 1991, p. 213 Mercredi 25 janvier [1984]. â De retour de province, Marcel ramĂšne de trĂšs vieux et prĂ©cieux 78 tours que la veuve dâun vieil ami lui a confiĂ©s. Nous Ă©coutons religieusement ces reliques Ă©raillĂ©es de concerts marseillais des annĂ©es 50 oĂč Marcel, Arvanitas, LĂ©o Missir et Jean-Pierre accompagnent Don Byas ! Ils n'avaient peur de rien ! Allenâs alley ; Robinâs Nest, en pleine fraĂźcheur ! Zanine Band and Byas !... Quels souvenirs ! Ils avaient tous dans l'orchestre douze mois dâinstruments dans les doigts. Marcel a bien gardĂ© sa sonoritĂ© on dirait Zoot Sims sur certains sillons il perd un peu les pĂ©dales dans les tempos rapides... These foolish things, How high the moon, Whispering, All the things you are sont encore Ă©tayĂ©s dâarrangements un peu prĂ©somptueux... Câest le bop de la pĂ©tanque ! Les grands moments sont les tonitruantes entrĂ©es de Don Carlos, ses cascades lyriques sous les ponts des anatoles, et une belle version touffue de la dĂ©chirante Laura ! Je lis Ă pleine voix les arrangements de postures du cher DolmancĂ© ! Ma mĂšre se bouche les oreilles pendant que Marcel sâĂ©croule de rire ça marche, comme sur Jean-Pierre... Tous les hommes doivent rire, câest le test, le test dâhumour! Les femmes ne peuvent pas rire de Sade, d'abord parce quâelles nâont ni humour ni imagination, et surtout parce qu elles ne peuvent pas jouir. » Nabeâs Dream, 1991, p. 237 Vendredi 24 fĂ©vrier [1984]. â Je rĂ©cupĂšre Rubis que javais demandĂ© Ă Marcel de mâapporter pour Henric. En nous ramenant en voiture, il mâavoue quâil a lu les premiĂšres pages, sâautorisant un droit que je lui ai toujours refusĂ© ! Et c'est lui qui crie au scandale. Il a apprĂ©ciĂ© le dĂ©but de lâaventure, mais a dĂ» sâarrĂȘter net, dĂ©goĂ»tĂ© et rebutĂ© par ma stance au sujet de StĂ©phane Grappelli, anodine griffure qui rĂ©prouve violemment âTrĂšs bon musicien de cafâ concâ, mais pas de jazz. Il a gĂąchĂ© tous les enregistrements de Django Reinhardt ! Je ne peux pas le supporter avec ses chemises bariolĂ©es "ça-va-avec-tous-les-repas" et ses envolĂ©es pompelardes de prĂ©cieuse ridicule ! Heureusement, il n'en a plus pour longtemps son violon sent le sapin.â â Câest la Diffamation qui tâattend ! EnlĂšve ça ! C'est une honte ! Son violon sent le sapin... Tu ne te rends pas compte ! me lance-t-il en dĂ©marrant. HilaritĂ© dâHĂ©lĂšne, Est-ce ma faute Ă moi si je prĂ©fĂšre Ray Nance ? » Nabeâs Dream, 1991, p. 291 Au dĂ©but, on peut croire Ă une absence, une distraction gĂ©nĂ©rale comme ça qui se pose sur sa frĂ©quence de rĂ©alitĂ©, par trous divers, par brouillages ainsi, mais bien vite on voit quâil sâagit dâune fuite, dâun refus voulu depuis si longtemps quâil ne le maĂźtrise mĂȘme plus. DĂšs que vous lui adressez la parole, il se dĂ©branche. Au bout, de deux secondes, il nây a plus dâyeux, vous le voyez chavirer, câest fini. Il a les yeux qui ne vont pas avec le regard. Câest instinctif chez lui Ă peine quelquâun lui parle quâil se dĂ©connecte, il enlĂšve une prise en lui, il se met dans une incapacitĂ© dâĂ©couter, de comprendre, de rĂ©agir Ă ce quâon lui dit qui le protĂšge de tout. Quelle merveilleuse technique ! Mon pĂšre ne se fait pas chier dans lâexistence. Ce que les autres disent ne lâintĂ©resse absolument pas il connaĂźt dâavance. Seule le rassemble la musique le reste, ça le laisse sâenvoler, sâĂ©parpiller, sâeffilocher filandreusement dans lâatmosphĂšre comme une blanquette mentale... Câest quelque chose qui donne la chair de poule. Ă peine on commence Ă parler, il sâĂ©teint. Il ne faut pas essayer de lui faire comprendre, le persuader, le convaincre, encore moins lui raconter quelque chose les rĂ©cits, câest physique, il dĂ©croche immĂ©diatement, vertigineusement... Byzance, câest un homme qui ne participe Ă rien de la vie. Il nâĂ©coute pas. Il ne voit rien. Câest lâinattentif par excellence. Il ne fait mĂȘme pas semblant dâĂ©couter. Il fuit en courant devant le moindre effort. On dirait Ă voir sa mine Ă©ternellement sinistre quâil est plein de soucis. Il se demande simplement comment gagner sa vie le lendemain. Nous avons toujours vĂ©cu vraiment au jour le jour. Il a la chance de gagner sa vie avec sa clarinette, car il fait partie de ces types â jâen suis un atroce autre plus dĂ©cidĂ©, plus butĂ©, plus ingrat â qui sont incapables dâautre chose. Miraculeusement, depuis quarante ans, il ne sâest jamais arrĂȘtĂ©. Il nây a jamais eu de problĂšme dâargent chez nous quand Byzance revient dâune gĂąche, il balance les liasses sur la table chacun se sert ma mĂšre est la reine de la gĂ©rance, sans elle on serait sous le pont de lâAlma... On prend les miettes qui restent, de quoi acheter un disque de Miles ou la PlĂ©iade de VallĂšs ! ... Câest ça le plus beau tout infirme mental quâil est, il reste encore le plus lucratif, le plus utile, le plus populaire et le plus disponible. Câest quâil se rĂ©gale, rĂ©solument. Proportionnellement Ă lâangoisse nausĂ©euse de la vie, de tous les ĂȘtres humains qui essaient de sâen sortir on se demande pour entrer oĂč ?, câest mon pĂšre qui sâamuse le plus. Avec sa clarinette il oublierait tout sâil avait encore quelque chose Ă oublier mais tout a Ă©tĂ© oubliĂ© dâavance. DĂšs quâil souffle, il ne pense plus Ă rien. Et quand il ne joue pas, il ne pense quâĂ une chose Vivement que je joue pour ne penser Ă rien. » Il ne se passe plus rien dans sa tĂȘte quand il souffle ses notes dâĂ©bĂšne dâune dĂ©licatesse quasi rĂ©pugnante. Il est arrivĂ© Ă vivre de sa clarinette, câest-Ă -dire quâon le paie pour ne penser Ă rien ! De plus, il est plus viril que moi. A la fois pratique et fou. Il ne comprend rien et oublie tout, il ne peut pas aligner deux phrases, ni raconter quelque chose, il distrairait la Distraction elle-mĂȘme, il est excessivement dĂ©tachĂ© de certaines contingences torrides, et par-dessus tout ça, il arbore un bon sens insupportable, une logique dâune mauvaise foi rĂ©voltante, un raisonnement dâun fonctionnel et dâune impeccable cohĂ©rence il peut rĂ©soudre tous les problĂšmes dâordre pratique, maĂźtriser les lieux et les dates, les croisements et les rendez-vous câest son plaisir. Il est passionnĂ© par les horaires, par exemple des journĂ©es entiĂšres il travaille comme un savant fou à ça, les gens viennent lui demander des conseils sur leurs ennuis de trains, dâavions, comment faire correspondre les changements, le chemin le plus rationnel, la meilleure heure pour les bouchons... Pour la fĂȘte des soi-disant pĂšres, je lui ai offert les Ćuvres complĂštes de la et dâAir Inter avec les vols bleus et tout ! huit volumes... ... Mon pĂšre, câest quand mĂȘme un monde. Câest un cas de force majeure. Sa tĂȘte Ă la Edgar Poe, tragique et engloutie, emmerdĂ©e de soucis Ă©nigmatiques, est lâune des choses qui me font le plus rire au monde. DĂšs que je le vois, je vais mieux. Dans quelque Ă©tat oĂč je me trouve, dĂšs quâil mâapparaĂźt jâai un rire nerveux qui me pince le cĆur. Sa philosophie roublarde dâodieux dĂ©tachement est si clairement affichĂ©e, que je suis heureux dâavance des catastrophes, des agacements, des malentendus et des dĂ©routes quâelle va provoquer. Quand il y a des soirĂ©es, on nous met aux deux bouts de la table, surtout pas ensemble sinon on dĂ©noue nos codes, on se fait rire, on dĂ©conne trop ça vous casse un dĂźner ! Byzance nâa pas de vie intĂ©rieure. Il nâa aucun problĂšme psychologique. Il a une vie parallĂšle qui suit son cours, imperturbable et majestueuse de dĂ©tachement complet, totalement Ă cĂŽtĂ© de ce qui se passe, Ă chaque instant. Il est dĂ©courageant. ... Byzance, qui peut ĂȘtre le type le plus drĂŽle du monde, retombe entre deux traits dâesprit dans lâabrutissement sinistre dâun inspecteur de la RĂ©pression des fraudes. Il est trĂšs bon dans les mots courts. Câest pas un long conteur, encore moins un âfoisonnantâ il sâĂ©puise vite, il digresse, il se perd dans les relatives et les conjonctions surtout dĂšs quâil fait attention Ă sa propre subtilitĂ©, ça lâĂ©meut, il perd le fil. Ariane elle-mĂȘme, lasse de le voir hĂ©siter, se saque vite au loin, hop ! Câest pas un lyrique mon pĂšre, pas du tout câest pas un descriptif. Incapable de dresser un dĂ©cor, des personnages, de jouer avec son pouvoir dâĂ©vocation, de composer ses nuances. ZĂ©ro. Aucun goĂ»t non plus de la mĂ©taphore ou du lieu commun comme ma mĂšre. Câest le roi de la remarque piquante recouverte dâune tonne de sucre, et qui fait mouche. Loukoums empoisonnĂ©s ! Je nâai jamais vu quelquâun remarquer Ă quel point ses petits mots pseudo-anodins peuvent ĂȘtre blessants. Parce quâil ne faut pas croire trop fainĂ©ant pour ĂȘtre mĂ©chant, mon pĂšre nâa pas moins en lui une sorte de mĂ©pris dĂ©guisĂ© en humilitĂ©, un orgueil naĂŻf, une certitude dâavoir raison, pas du tout affichĂ©e, et enrobĂ©e lĂąchement par une gentillesse trĂšs lĂ©gĂšrement Ă©cĆurante par laquelle il se rĂ©concilie pour un cĂŽtĂ© Ă la crouillasserie de sa nature ! Ăa lui suffit pour ne plus douter de sa âviolenceâ. Il a une maniĂšre de virilitĂ© de la sympathie, et il dit des choses Ă©normes qui passent trĂšs bien. Vexer Ă cĂŽtĂ© de la plaque lui suffit pour se sentir fort, non enculĂ© par le monde. TempĂȘte sous une moumoute, LâĂtre au pair », Au rĂ©gal des vermines, 2012 1985, pp. 185-187 + 191 + 192-193 Mardi 26 mars 1985. â SĂ©ance dâenregistrement du quatriĂšme trente-trois tours de Marcel. Le jour nâest pas trĂšs bien choisi. Le quartet revient dâune semaine harassante. Sam est une momie, lente et bougonne. Chebel a baisĂ© toute la nuit sa basse sur sur les genoux... Rilhac et moi, on sâoccupe Ă peine de monter ses caisses que Sam est dĂ©jĂ au bar du coin Ă sâenwhiskycocaliser... Pourtant il ne sâenivre pas ce sont les alcools qui sâenivrent de lui. Il sâen pare. Ils sont ses eaux de Cologne. Câest le type qui va au bistro fĂȘter la fin de sa cure de dĂ©sintoxication. AprĂšs chaque morceau il traverse la rue et rĂ©apparaĂźt un peu plus titubant aprĂšs une demi-heure dâabsence. Les nerfs de Marcel hĂ©sitent un peu Ă lĂącher, puis ma bonne humeur et mes sarcasmes parviennent Ă les retendre, les rĂ©accorder Ă la situation il Ă©tait un peu bas quand mĂȘme, comme son barillet... Sam nâest pas seul fautif Marcel a une conception dĂ©testable de la maniĂšre dâenregistrer un disque nâayant absolument rien prĂ©parĂ©, il en fait un bĆuf plus filandreux encore que les autres, une espĂšce de concert pour personne. Un live mort... Lâambiance du studio pĂ©trifie toute spontanĂ©itĂ©. De la musiquette en bocal. Pris Ă froid vers les 14 heures, nous sommes lĂ pour jouer les Ă©ternels mĂȘmes thĂšmes ! Ce nâest pas trĂšs stimulant. Sam lâa bien senti qui sâacharne sur lâabsurditĂ© de rĂ©pĂ©ter et dâaccumuler les prises de Rosetta ou de My Buddy !!! Finalement, mon pĂšre est, par sa paresse, son indĂ©cision, son bordel interne et sa sinistre routine, un grand explorateur de la grĂące rarement mieux que lĂ , je me rends compte que câest lui qui prend le plus de risques, qui donnant Ă lâimprovisation tout son sens suicidaire. Ce ne sera pas un bon disque, mais il faut se mĂ©fier avec le Zanine, on ne sait jamais il y a des Ă©quilibres que le funambule ne trouve quâen tombant. » Tohu-Bohu, 1993, p. 952 CâĂ©tait le 7 septembre. Jâavais choisi ce jour-lĂ pour mâĂ©vanouir dans lâatmosphĂšre car câĂ©tait lâanniversaire de mon pĂšre. Quel plus beau cadeau aurais-je pu lui faire que celui de ma disparition ? âTu reviendras dans deux semaines, prophĂ©tisa-t-il stupidement comme pour masquer son futur manque de moi. Câest comme quand tu meurs, on te pleure trois jours, puis on tâoublie. Regarde-moi, si je mourais, tu ne pleurerais pas six mois !â Je laissai papa Ă ses soixante-dix-sept ans. âDĂ©sormais, je ne pourrai plus lire Tintin...â Et câest dans cette derniĂšre phrase que mon pĂšre, qui sâappelait Marcel, mit toute la mĂ©lancolique ironie dont il avait Ă©tĂ© incapable pour commenter mes adieux. » Alain Zannini, 2002, p. 12 IntĂ©gration littĂ©raire Au rĂ©gal des vermines 1985 LâĂme de Billie Holiday 1986 Le Bonheur 1988 Nabeâs Dream 1991 Tohu-Bohu 1993 InchâAllah 1996 Je suis mort 1998 Coups dâĂ©pĂ©e dans lâeau 1999 Kamikaze 2000 Alain Zannini 2002 Le Vingt-septiĂšme Livre 2009 Les Porcs tome 1 2017 Patience 3 2017 Aux Rats des pĂąquerettes 2019 Notes et rĂ©fĂ©rences â Marc-Ădouard Nabe, Chapitre XXIII âPapa, ta mĂšre est morte !â », Le Bonheur, DenoĂ«l, 1988, pp. 413-430. â Marc-Ădouard Nabe, Je suis mort, Gallimard, 1998, pp. 80-84. v mMarc-Ădouard Nabe Livres Au rĂ©gal des vermines 1985 Zigzags 1986 Chacun mes goĂ»ts 1986 LâĂme de Billie Holiday 1986 Le Bonheur 1988 La Marseillaise 1989 Nabeâs Dream 1991 Rideau 1992 Visage de Turc en pleurs 1992 LâĂge du Christ 1992 Petits Riens sur presque tout 1992 Nuage 1993 Tohu-Bohu 1993 Lucette 1995 InchâAllah 1996 Je suis mort 1998 Oui 1998 Non 1998 Loin des fleurs 1998 et autres contes 1999 Coups dâĂ©pĂ©e dans lâeau 1999 Kamikaze 2000 Une lueur dâespoir 2001 Alain Zannini 2002 Printemps de feu 2003 Jâenfonce le clou 2004 Le Vingt-septiĂšme Livre 2009 LâHomme qui arrĂȘta dâĂ©crire 2010 LâEnculĂ© 2011 Les Porcs, tome 1 2017 Aux Rats des pĂąquerettes 2019 Les Porcs, tome 2 2020 Presse LâĂternitĂ© 1997 La VĂ©ritĂ© 2003 - 2004 Patience 2014 - ... Nabeâs News 2017 - ... Tracts Zidane la racaille 24 juillet 2006 Les Pieds-blancs 24 octobre 2006 Et Littell niqua Angot 23 novembre 2006 ReprĂ©sente-toi 1er mars 2007 La Bombe de DamoclĂšs 31 octobre 2007 Le ridicule tue 15 avril 2008 Sauver SinĂ© 20 septembre 2008 Enfin nĂšgre ! 20 janvier 2009 Textes non repris en volume La jambe 1986 Le courage de la fraĂźcheur 1996 La jungle de Bernstein 1997 Les tournesols de Dovjenko printemps 2000 Celui qui a dit merdre mai 2000 Mon meilleur ami juin 2000 Anthony Braxton Ă lâinstant mĂȘme juillet 2000 La mort de Polac automne 2000 LâathlĂšte de la larme 2001 Le Klaxon du fanfaron mars 2003 Le flou Baumann octobre 2003 Glauque Story novembre 2003 Je ne faisais pas bander Chanal novembre 2003 En 2003, le cinĂ©ma est mort dĂ©cembre 2003 LâOiseau de Dieu mars 2005 Le temps de voir et dâaimer Sirk octobre 2005 Le HuitiĂšme ciel dĂ©cembre 2005 Le vingt-septiĂšme Chorus juillet 2006 Pastorius Ă mort septembre 2007 Le cauchemar Duvivier mars 2010 LâEunuque raide printemps 2014 Sur Nabe LâAffaire Zannini 2003 Morceaux choisis 2006 Personnages Georges Ibrahim Abdallah Albert Algoud François Angelier Christine Angot Thierry Ardisson Paco Balabanov Bernard Barrault Jean-Dominique Bauby Guy Bedos Nicolas Bedos FrĂ©dĂ©ric Beigbeder Georges-Marc Benamou Pierre BĂ©nichou Jackie Berroyer Jean-Paul Bertrand Patrick Besson Paul-Ăric Blanrue François Boisrond Laurent Bosc GĂ©rard Bourgadier Anthony Braxton Lisa Bresner Renaud Camus Bertrand Cantat Carlos Catsap RenĂ© Caumer François Cavanna Pierre Chanal Jacques Chancel Professeur Choron Kenny Clarke Pierre ClĂ©menti Thomas Codaccioni Daniel Cohn-Bendit Lucien Combelle Marc Dachy Maurice G. Dantec Guy Debord
La solution Ă ce puzzle est constituéÚ de 4 lettres et commence par la lettre E Les solutions â
pour LE PERE C ETAIT LUCIEN LE FILS C ETAIT SACHA de mots fléchés et mots croisés. Découvrez les bonnes réponses, synonymes et autres types d'aide pour résoudre chaque puzzle Voici Les Solutions de Mots Croisés pour "LE PERE C ETAIT LUCIEN LE FILS C ETAIT SACHA" 0 0 0 0 0 0 0 0 Partagez cette question et demandez de l'aide à vos amis! Recommander une réponse ? Connaissez-vous la réponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! Similaires
le pÚre c était lucien le fils c était sacha